Les escroqueries à l’amour peuvent faire très mal au portefeuille. Mais cette fois, l’histoire, qui se déroule en région nantaise, a pris une tournure autrement plus dramatique. Un homme s’est donné la mort, en début de semaine.
La personne âgée est tombée dans un piège dont le principe est connu : un ou une escroc, voire un automate, souvent installé au Bénin ou en Côte d’Ivoire, approche ses proies par le biais des réseaux sociaux, des mails ou des sites de rencontre. Ici, le retraité a été contacté par un profil féminin, via Facebook.
Tous les deux échangent des messages au cours de ce mois de juillet, une relation sentimentale se noue. La femme explique ne pas avoir assez d’argent pour se nourrir. Le retraité, qui croit à ce moment qu’elle habite le sud de la France, lui verse 200 € en tickets PCS (1).
L’escroc lui a demandé de se dénuder
Le plan, consistant à séduire son interlocuteur et réclamer de l’argent sous de faux prétextes, est très élaboré. L’étape suivante, c’est une histoire d’héritage à 900 000 € qu’il faut récupérer, contre l’envoi de 400 €. La victime comprend qu’elle est train de se faire avoir et refuse. Mais le cyber-escroc, qui l’avait convaincu de se déshabiller, le fait chanter en menaçant de diffuser les images.
L’escroc, qui a réussi à obtenir le contact d’un membre de la famille du retraité – peut-être tout simplement en accédant au carnet d’amis sur Facebook –, lui dévoile cette relation par mail, et dit disposer de documents compromettants. Puis, il envoie à la victime des captures d’écran de cette discussion.
Le retraité se décide à aller porter plainte. Mais l’affaire vire au tragique quand, de retour au domicile, l’homme met fin à ses jours.
Les escroqueries à l’amour peuvent faire très mal au portefeuille. Mais cette fois, l’histoire, qui se déroule en région nantaise, a pris une tournure autrement plus dramatique. Un homme s’est donné la mort, en début de semaine.
La personne âgée est tombée dans un piège dont le principe est connu : un ou une escroc, voire un automate, souvent installé au Bénin ou en Côte d’Ivoire, approche ses proies par le biais des réseaux sociaux, des mails ou des sites de rencontre. Ici, le retraité a été contacté par un profil féminin, via Facebook.
Tous les deux échangent des messages au cours de ce mois de juillet, une relation sentimentale se noue. La femme explique ne pas avoir assez d’argent pour se nourrir. Le retraité, qui croit à ce moment qu’elle habite le sud de la France, lui verse 200 € en tickets PCS (1).
Une enquête qui s’annonce difficile
L’enquête ouverte après le dépôt de plainte du défunt, pour chantage à caractère sexuel (si elle est maintenue par la famille), s’avère d’ores et déjà compliquée. Sans surprise, l’adresse donnée dans le sud de la France n’existe pas.
Les enquêteurs, après réquisition judiciaire auprès de Facebook, pourront probablement remonter l’adresse IP de l’ordinateur. Mais retrouver l’auteur, dont la responsabilité restera à démontrer, équivaut à écumer nombre de cybercafés à l’étranger. Le système d’arnaque mis en place dans ces pays d’Afrique francophone fait en effet œuvrer des équipes non-stop, dans des centres d’appels.
Face à ces « brouteurs », pros de l’escroquerie sur Internet, les autorités, dans un rôle préventif, rappellent « qu’il ne faut pas accepter des demandes de contacts de la part de correspondants qu’on ne connaît pas. Il ne faut jamais faire de révélations qui pourraient donner lieu à un chantage, ni envoyer de photos ou de coordonnées bancaires ».
(1) Les tickets PCS sont des cartes de paiement prépayées, vendues dans les bureaux de tabac, dont le plafond est limité par le montant que l’on crédite via les coupons de recharge. Intraçables, ils sont notamment utilisés pour envoyer de l’argent dans d’autres pays. C’est l’un des outils préférés des escrocs qui créditent leur carte PCS avec l’argent de leurs victimes.
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